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Nucléaire : l’Iran ouvre la porte à des inspections américaines en cas de compromis avec Washington
information fournie par Boursorama avec Media Services 28/05/2025 à 14:43

Alors que les négociations sur le nucléaire iranien reprennent avec les États-Unis, Téhéran envisage d’autoriser des inspections américaines en cas d’accord. Une possible ouverture dans un dossier sous haute tension depuis le retrait américain de l’accord de 2015.

Un tag anti-américain sur l'ancienne ambassade des Etats-Unis à Téhéran, le 11 mai 2025. ( AFP / ATTA KENARE )

Un tag anti-américain sur l'ancienne ambassade des Etats-Unis à Téhéran, le 11 mai 2025. ( AFP / ATTA KENARE )

Après les premiers signaux positifs lancés par Donald Trump , l'Iran fait un pas vers Washington, dans le cadre des négociations sur son programme nucléaire.

Téhéran a affirmé mercredi 28 mai qu'il pourrait autoriser une visite d'inspecteurs américains de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en cas d'accord avec Washington.

"Si des questions sont soulevées, qu'un accord est conclu et que les demandes de l'Iran sont prises en compte, alors nous reconsidérerons la possibilité d'accepter des inspecteurs américains" de l'AIEA, a déclaré Mohammad Eslami, le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA).

Des désaccords qui persistent

Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979, ont entamé le 12 avril, grâce à une médiation du sultanat d'Oman, des discussions sur l'épineux dossier du programme nucléaire iranien.

Les deux pays ont affiché publiquement leur désaccord sur la question sensible de l'enrichissement d'uranium.

Cette annonce survient au moment où le président iranien Massoud Pezeshkian est en visite à Oman et qu'un responsable de l'AIEA doit se rendre dans les prochains jours en Iran.

Durant son premier mandat (2017-2021), le président américain Donald Trump avait retiré unilatéralement son pays d'un accord international sur le nucléaire conclu avec l'Iran en 2015 et rétabli de lourdes sanctions à l'encontre de Téhéran.

Depuis, "nous avons toujours refusé les inspecteurs de pays hostiles (envers l'Iran) et qui se sont comportés sans principes" , a souligné Mohammad Eslami, se disant prêt à revoir cette position.

La question militaire

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l'Iran et considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire.

L'Iran se défend d'avoir de telles ambitions militaires.

Selon l'AIEA, le pays enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% autorisée par l'accord de 2015 conclu avec les grandes puissances.

Téhéran dit s'être affranchi de ses engagements en représailles au retrait américain.

Les experts estiment qu'à partir de 20% l'uranium enrichi peut avoir des applications militaires potentielles. Pour fabriquer une bombe, l'enrichissement doit être poussé jusqu'à 90%.

L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui mène les discussions pour Washington, a estimé que les Etats-Unis "ne pouvaient autoriser ne serait-ce qu'un pour cent de capacité d'enrichissement" à l'Iran.

Téhéran, qui défend un droit au nucléaire civil notamment pour l'énergie, considère cette exigence comme une "ligne rouge" , contraire aux dispositions du Traité de non-prolifération (TNP) dont l'Iran est signataire.

1 commentaire

  • 28 mai 15:17

    ils seraient bien idiots de faire revenir les américain chez eux


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